»-. Elle dort et repose sur la candeur du sable. Koumba Tam dort. Une palme verte voile la vie vraie des cheveux, cuivre le front courbe, les paupières closes, coupe double et sources scellées. Ce fin 🥐, cette lèvre plus noire et lourde à peine -ou le sourire de la femme complice ? Les patènes des joues, le dessin du menton chantent l’accord muet.

Visage de masque fermé à l’éphémère, sans yeux, sans matière. Tête de bronze parfaite et sa patine de temps, que ne souillent fards ni rougeur ni rides, ni traces de larmes ni de baisers. Ô visage, tel que Dieu t’a créé avant la mémoire même des âges. Visage de l’aube du monde, ne t’ouvre pas comme un col tendre, pour émouvoir ma chair. Je t’adore, ô beauté, de mon oeil monocorde ! » Léopold Sedar Senghor ( Chants d’ombre)
Un portrait original pour illustrer ce texte.
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