»-. Qu’est-ce qu’un roman ? Le dictionnaire se satisfait d’un paragraphe aussi réjouissant qu’un article du code fiscal, d’où il ressort que le romancier cherche à exciter l’intérêt du lecteur par la peinture des passions humaines. Le roman, aussi bien que la poésie, se refuse à la définition technique. À la multiplication des romanciers répond la multiplication du genre.


Est, à mon sens, grand romancier celui dont l’œuvre achemine les ondes poétiques, mythiques, éparses dans l’air d’une époque donnée. Les mots fixent une invisible puissance d’émotion, de rêve, où chacun peut puiser selon sa force et son moi. En vérité, l’écrivain ne sait pas toujours ce qu’il veut écrire, ni quelle histoire est en souffrance en lui quand il prend la plume. Au petit bonheur des muses, il applique le langage à la résolution, éternellement renvoyée, d’une énigme insoluble ici-bas, le rapport de l’homme avec le destin général de l’homme et du monde… Après six mois, je disposais d’un manuscrit de cinq cents feuillets environ. Un roman prenait tournure. Je comptais sur le travail pour l’affiner, j’attendais l’instant miraculeux où le 💷 vous échappe. Ce moment tardait à venir. L’acoustique du récit me gênait. Et voilà qu’un matin, s’impose à moi.. » Yann Queffelec


Mon conseil. Une histoire d’amour passionnée pour se lancer dans la rédaction d’un roman, n’est-ce pas tout aussi bien celle qui régit l’exécution d’un tableau ? Moins chronophage certes, encore que certains peintres de ma connaissance enchainent coups de 🖌️sur coups de 🖌️ et ce pendant des mois pour peaufiner leur chef-d’oeuvre… Cependant que les écrivains prolifiques sortent bi-annuellement un best-seller. Quant à définir une toile, son style tout comme sa technique se dérobent artistiquement à leur classification par le profane, et même par l’amateur éclairé. Abondance du genre et crainte d’une toujours possible panne d’inspiration sont les deux fils rouges d’une même histoire. Et ce, que les romanesques aventures soient palpitantes ou plus subtilement distillées… Ah, j’oubliais pour conclure, on peint et on écrit avec son ❤️. Sinon, c’est raté !


Belle histoire du roman et beau choix de tableaux pour l’illustrer !
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