
»-. Munis du symbolique collier de guerre, nous partîmes, lui et moi, pour une seconde mission chez les Choctaws, avec l’ordre de soulever ce peuple contre ses alliés traditionnels, les Français. Nous dûmes, avant d’être à pied d’œuvre, traverser d’immenses territoires, affronter des privations et des souffrances, des dangers. Avant de nous trouver aux abords des premiers villages Choctaws, entre le lac Père des eaux, comme disent les Indiens, et la rivière Tombigdee.


J’avais présumé que notre mission ne serait pas de tout repos. Le nom de Choctaw signifie voix charmante. Cette voix avait deux intonations particulières, selon que les Choctaws avaient affaire aux Anglais ou ou Français. Cette puissante nation, qui occupe le territoire situé entre le lac Ponchartrain et la rivière des Yazous, comptait alors des milliers de guerriers. C’était marcher sur le fil du rasoir. Au moindre faux pas, à la moindre maladresse, nous risquions notre vie. Et nous prions le Seigneur pour qu’elle ne s’achevât pas dans les tortures raffinées dont les Indiens ont le secret.


De leur côté, dans le même temps, les Louisianais faisaient la chasse aux Natchez, sinon pour les exterminer, du moins pour les convaincre d’enterrer la hache de guerre. Au hasard de nos haltes, nous apprenions de leurs nouvelles. Un officier avait surpris un campement de Natchez et en avaient exterminé une cinquantaine qui refusaient de composer. Un autre avait fait une nouvelle hécatombe, capturé des dizaines de femmes et d’enfants qui avaient été déportés. » Michel Peyramaure (Louisiana)


Conseil d’ami. -. »Les autres étaient allé trouver refuge chez les Chickasaws, lesquels venaient de partir en guerre contre les Choctaws… C’est au milieu de cet imbroglio sanglant qu’il nous fallait nager, comme dans un bayou où l’on a le choix entre les mâchoires d’un alligator et les crochets d’un 🐍 venimeux. »


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Belle histoire, bien illustrée.
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