Un thé au parfum de solitude

 »-. La bouilloire siffle, et Siméon va chercher entre les vantaux de la double fenêtre ses petites portions de fromage à tartiner, ou peut-être une tranche de jambon. Son dîner de célibataire servi sur un journal en guise de nappe, il s’en délecte. Il se trouve très bien ainsi, dans son minuscule appartement, avec sa solitude hantée et protégée par une porte hermétiquement close. Seul avec son thé, fort et sucré.

35x35cm  » Thé à l’orange  »

Oh, bienheureuse solitude, toi qui manges à même la poêle, qui n’hésites pas à 🎣 au fond d’un bocal de conserve aux parois troubles un reste de viande froide. Qui te passes très bien de la théière et infusés ton thé dans un gobelet. Et alors ? Tu es synonyme de liberté et de paix ! La famille, elle, assourdit ses victimes avec son vacarme de placard à vaisselle, elle dispose sur la table ses chausse-trappes camouflées en tasses et soupières. Elle plante l’âme au bout d’une fourchette, la saigne à la pointe du 🔪,, l’étouffe sous les jupes d’un poupée couvre-théière, l’ensevelit sous la nappe. Mais l’âme éprise de grands espaces se libère de son linceul à franges, rampe au travers du rond de serviette, et hop, tu peux toujours courir ! » Tatiana Tolstoï 🔥 et poussière)

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