»-. Il est déjà minuit. À droite, on voit tout le village, la rue principale s’étendant au loin sur cinq verstes environ. Tout est plongé dans un sommeil paisible et profond. Pas un mouvement, pas un son, on a peine à croire que la nature puisse être aussi silencieuse… Quand, par une 🌃 de 🌙, on regarde cette rue de village avec ses izbas, ses meules, ses saules endormis, l’âme s’apaise. Dans ce lieu de repos, protégée par les ombres de la 🌃 de tous travaux, de tous soucis, de tous chagrins, elle est toute douceur, toute tristesse, toute beauté. Et il semble que les 🌟 elles-mêmes la contemplent avec émotion et tendresse, que le mal n’existe plus sur la terre, et que tout est bien.

Un sentiment de détresse était prêt à s’emparer d’elle. Mais, par ailleurs, il lui semblait que quelqu’un les regardait du haut des cieux, de cette région bleue où sont les 🌟, et qu’il voyait tout, qu’il veillait sur elle. Et aussi grand que soit le mal, belle et sereine est la 🌃. Et la vérité qui existe et continuera d’exister dans le monde est, elle aussi, belle et sereine. Tout sur la terre n’attend que le moment de se confondre avec la vérité, comme le clair de 🌙 se confond avec la 🌃. » Anton Tchekhov (Dans le ravin)
Beau tableau pour illustrer ce beau texte !
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