»-. Elle s’Ă©tait dit qu’il lui fallait revoir Bonsam, moins pour ressusciter un đ» que pour l’enterrer, et que mieux vaudrait dĂ©cider plus tard quand elle verrait John et ce que la vie avait fait de lui. Ătait-il devenu un chĂątelain prĂ©voyant, comme son pĂšre ? Elle s’en rendrait compte lorsqu’elle aurait vu la đĄ et ses environs. Ă quoi John ressemblait-il aujourd’hui ? Ce John jadis adorĂ© dont elle avait donnĂ© le nom Ă son fils. Le lendemain, Margaret enfila une paire de chaussures de marche et noua un foulard sur sa tĂȘte. L’odeur des feuilles humides et du bois mort montait Ă ses narines. Elle aperçut mĂȘme un liĂšvre, oreilles pointĂ©es, aux aguets. Margaret marcha pendant presque une heure, puis elle se retourna pour regarder.

Le đ° s’Ă©talait Ă ses pieds, une multitude de cheminĂ©es, dont certaines en briques sculptĂ©es, remontaient Ă la pĂ©riode Tudor, l’aile reconstruite aux toits pentus, le portique datant de l’Ă©poque rĂ©gence et un trĂšs vieux colombier dans un coin du jardin. Il n’y avait plus de colombes volant tout autour. Tout sentait l’abandon, le renoncement. Le potager Ă©tait envahi par les mauvaises herbes. Les allĂ©es conduisant aux Ă©curies Ă©taient envahies par les mauvaises herbes. Bonsam avait besoin d’đ°et d’une maĂźtresse de đĄ ardente et Ă©nergique. Non, impossible, elle ne reviendrait pas au đ°. Elle n’irait mĂȘme pas voir ce que le temps avait fait de John. Et comme son cousin n’avait pas besoin d’ĂȘtre mis au courant de ce voyage, elle lui Ă©crirait dĂšs son retour qu’elle ne pouvait se dĂ©placer. -. Nous partirons demain -. » PamĂ©la Hill (Le Pasteur)
Une histoire un peu triste, beau chĂąteau !
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