»-. Combien de jours s’écoulèrent avant que Paul ne réussisse à ouvrir en sourdine la porte condamnée pour la rejoindre ? Très peu sans doute, mais Marie, quand elle chercha à se souvenir, n’y parvint pas. Pas plus qu’elle n’aurait pu préciser lequel des deux avait, le premier, tenté l’aventure. Était-ce lui ? N’était-ce pas plutôt elle, qui avait découvert que le prétendu placard ouvrait sur le grenier de la 🏡 voisine ? Et, qu’avait-elle vu devant elle ? Une autre porte, qu’il lui avait suffi de pousser pour entrer dans une chambre. Une chambre d’homme. Tout ce qui appartenait à Paul, son veston, élimé et rapiécé sur un dossier de chaise, sa pipe bourrée près du lit, le lit même où ils seraient étendus, lui et elle, heureux, mais les rideaux clos, même si la logeuse ne montait jamais. Personne d’autre ne venait. Mais comment Marie avait-elle osé franchir la porte fermée ? Paul ne l’avait-il pas d’abord ouverte ?

Ce qu’elle avait fait, elle, Marie, la timide, l’indésirable, pour la première fois désirée et désirable. William fut oublié,, tout ce qu’il avait signifié balayé, comme si elle arrivait vierge à Paul. Et, cette première fois, elle parut vraiment vierge dans son innocence. En tout cas, Marie était consciente de la moindre goutte de rosée tombant sur l’aube de ce premier matin après cette 🌃 unique. Une 🌃 comme personne n’avait dû en vivre, même pas Héloïse et Abélard. C’était Paul qui lui avait raconté l’histoire de ces amants célèbres. » Paméla Hill (Le Pasteur)
Super blog
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Belle histoire, joli tableau.
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