»-. Prête-moi ton grand bruit, ta grande allure si douce, ton glissement nocturne à travers l’Europe illuminée. Oh train de luxe ! Et l’angoissante musique qui bruit le long de tes couloirs de cuir doré, tandis que derrière les portes laquées aux loquets de cuivre lourd dorment les millionnaires -. C’est en ces termes que Valéry Larbaud fait chanter l’ode à l’Orient Express, le train des rois et le roi des trains. Depuis les merveilleuses années folles, au commencement des années 1920, rien, en apparence, n’a changé. Le décor est le même, le trajet est invariable, les horaires ont à peine été modifiés.


Seuls Lady Chatterley et son amant, la madone des sleepings créée par Maurice Debroka, les assassins mis en scène par Agatha Christie, les espions adversaires de James Bond qui, de ce célèbre train, nous envoyait de Bons baisers de Russie, et toute une série d’autres personnages inventés par des écrivains qui rêvèrent de Londres à Venise ou de Paris à Istanbul, n’y sont plus. Mais leur souvenir demeure.




-. Rien ne commence par la littérature, mais tout finit par elle, y compris l’Orient Express-. Il faut espérer que cette prédiction pessimiste de Paul Morand ne sera pas réalisée. Il faut espérer que les efforts faits par les agents de tourisme iront au-delà de ce qu’ils ont à présent réussi, faire du Venise – Simplon – Orient Express un produit de consommation comme les autres, intermédiaire entre la Sainte -Chapelle. Orson Welles disait qu’il y a trois choses épouvantables dans la vie, du café trop chaud, du 🥂 tiède et une femme froide. À bord de l’Orient Express, tout est à bonne température. Pour beaucoup, c’est déjà le commencement du luxe. » Robert Colonna d’Istria (L’art du Luxe)


Belle histoire et beau choix de tableau autour !
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