»-. Rien n’est plus simple que de trouver son chemin dans un Manhattan géométrique. Rien, cependant, n’est plus facile pour un nouvel arrivé que de s’y perdre. Invités hier dans le voisinage de la soixantième rue et de York Avenue, nous nous trouvâmes sans aucune autre possibilité de tourner à droite ou à gauche. De l’autre côté, à Queens, un problème se posa, comment regagner Manhattan ? Après de nombreux tours et détours, nous decouvrîmes la bonne entrée du port. Aujourd’hui, en suivant la flèche qui indique la bonne direction, nous nous sommes perdus derechef.

La pluie ne rafraîchit pas l’atmosphère. Une brume jaunâtre et chaude noie le sommet des hauts immeubles. La circulation est intense. Les essuie-glaces raclent les vitres. Nous nous taisons. Le flot pressé des voitures semble plus pousser vers le tunnel. Des ponts et des tunnels relient l’île de Manhattan à ses satellites, les cinq districts qui forment la cité de New-York. Cette ville est sans doute la seule où l’on ne puisse entrer et d’où l’on ne puisse sortir sans acquitter un droit de péage. Il appartenait à l’agglomération la plus moderne du monde de perpétuer les usages médiévaux. » Agnès Chabrier (Mémoires d’un proche avenir)
Merci Christine pour la beauté de tes ateliers peinture et écriture. Bonne année et surtout bonne santé pour toi et pour toute ta famille. Bisous.
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Une belle description, un peu inquiétante ! Joli labyrinthe !
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