»-. Il Ă©tait mĂ©decin militaire, homme de mĂ©rite, il avait donnĂ© toute sa vie Ă la science. On a oubliĂ© comment, dans les annĂ©es trente-quarante, il avait luttĂ© contre la peste. Une chose horrible, la peste ! Aujourd’hui, on n’en parle pour ainsi dire jamais. Tout au plus, un cas isolĂ©, par-ci, par-lĂ . Ă l’Ă©poque, c’Ă©tait une vĂ©ritable Ă©pidĂ©mie. Les steppes, les hameaux, des rĂ©gions entiĂšres Ă©taient contaminĂ©s. Lui et ses collĂšgues faisaient des expĂ©riences. Qui propage la peste ? Les rats, c’est entendu, mais lesquels ? Eh bien, figurez-vous, les expĂ©riences l’ont dĂ©montrĂ©, tous ! Les rats domestiques, les rats de grenier, les rats de â”, les rats d’Ă©gouts, les rats errants, les rats des champs… Bien plus, tous ces petits đ° tellement innocents d’aspect, mĂȘme les petites đ, les gerboises, les putois, les taupes.

Mais ce n’est rien… Je n’ai pas voulu en croire mes oreilles, et, pourtant, il le soulignait tout spĂ©cialement, les đ« ! Vous vous rendez compte ? On ne peut faire confiance Ă personne ! Qui l’aurait cru ? Si, si, les đ« aussi Ă©taient malades de la peste… Vous imaginez un peu ce que c’est, faire des expĂ©riences sur un đ« ? C’est que c’est Ă©norme ! Pourtant, il faut l’attraper, lui innoculer la maladie, et, quand il est contaminĂ©, lui faire des prĂ©lĂšvements. Tout ça de ses propres â. On le garde dans un enclos, on est obligĂ© de le nourrir, il faut sortir le fumier. Et lui, il ne veut pas se soumettre aux analyses, mĂȘme qu’il vous cracherait dessus des crachats pestifĂ©rĂ©s ! Pas n’importe oĂč, en plus, il cherche Ă vous atteindre au visage ! Les mĂ©decins sont des saints, je l’ai toujours dit… Et aprĂšs ? On le sacrifiait, cela va de soi, il aurait pu propager l’infection. N’est-ce pas ? » Tatiana TolstoĂŻ (đ„ et poussiĂšre)
Bonjour un bel extrait, je suis en parfait accord avec lui. Pauvres bĂȘtes , mĂȘme les souris (j’en ai peur!) je les plains. Bon aprĂšs-midi AmitiĂ©s MTH beau dessin mais trĂšs vilain celui qui reprĂ©sente la peste.
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Une belle histoire tragique !
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