»-. Après le dîner, je l’emmenai, pour tuer le temps, au théâtre, où les ritournelles d’une opérette viennoise nous rappelèrent les dimanches sentimentaux. En sortant du théâtre, Lady Diana emmitoufla dans son manteau de brocart les dernières 🎶de Franz Lehar, et dit, en montant dans l’automobile. -. Chéri, montrez-moi ce soir quelque spectacle plus épicé. Après ces sucreries, je désire goûter le piment vert d’une saturnale clandestine-. Alors, je ne vous conduirai ni au Palais de la Danse, ni au Fox-Trot-Club. J’ai mieux à vous offrir…-.

Je lançai une adresse au chauffeur, qui démarra en vitesse. Nous traversâmes la chaussée du Kurfürst, cette voie sacrée qui mène au . Venusberg des plaisirs interdits. Nous nous arrêtâmes au coin de la Fasanenstrasse. Une villa au fond d’un jardin. Du buis dans l’allée, et du chypre dans l’air. La plainte humaine d’un 🎷 perçait les volets clos. -. C’est un lieu assez exclusif, où l’on danse peu vêtus entre gens bien élevés -. Un valet de pied chamarré comme à la Cour, jadis, nous débarrassa de nos manteaux. La maîtresse de 🏡 nous accueillit, adipeuse et souriante. Visage boursouflé, aux zigomas teintés de rose fade. Cheveux safranés, taillés à la serpe. Un rubis en 🍐 entre les deux seins. -. Frau Sonnenfeld, plus connue sous le nom de baronne Hilda… Pourvoyeuse des noctambules berlinois et coupeuse de frissons en quatre…-. Charmée de vous recevoir, nous sommes ici entre personnages de la haute société. Liberté pour tous, à condition d’être poli-. » Maurice Debroka (La Madone des sleepings)
Beautiful
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Une histoire un peu coquine, joli portrait.
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Oooh! Quelles aquarelles avez-vous utilisées? 😊 C’est beau.
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