C’est, pour les cinéphiles, l’incontournable référence au film de François Truffaut, tourné en 1966, sachant qu’il s’agit là d’une adaptation, fort réussie, d’un ouvrage de science fiction de l’American Ray Bradbury, paru en 1953. 451 degrés Fahrenheit, c’est, bien entendu –et cela le film comme le bouquin le développent longuement tout en entrecroisant des destins humains bouleversés– la température à laquelle brûle le papier au contact de l’air. Et donc brûlent les livres. Oui, vous avez bien lu, il s’agissait déjà de faire autodafé de la culture, dangereuse car elle ouvre l’esprit critique des masses populaires… C’était il y 70 ans, on croit rêver…451 degrés Fahrenheit, c’est pour moi, comme sans doute pour vous et beaucoup d’entre nous, le début du règne du vulgaire, du nauséeux et même du nauséabond. C’est le point de non-retour.
Car, sans livres, point d’élévation de l’esprit, point de pistes de réflexion, point de partage voire de disputes d’opinions. On bannit la lecture, puis on bannit la peinture, la sculpture et l’architecture. À bas la poésie, la photographie, la broderie, la partie de mah jong ou la balade en forêt. À bannir aussi la tarte aux pommes faite maison et la visite aux grands-parents, chronophage et pas si utile que ça dans une société mercantile.. On se passera désormais de tous ces à côtés qui font le sel de la vie, l’arôme de l’existence, du savoir, de la connaissance. J’ai donc sorti les grands moyens et fait bûcher d’un ouvrage ouvert, offert au 🔥 et aux flammes et surtout à l’inculture crasse, promesse de nombre de vices, qui guettent les plus jeunes d’entre nous.

Mon conseil. -. Dis, tu en as bien de la chance, Christine, de pouvoir mettre en peinture tes interrogations, doutes et impuissances face à une société impitoyable -. Cherche bien, tu as probablement, toi aussi, une page blanche à écrire sur le sujet, quelques strophes à versifier, un bout de chanson à fredonner, une anecdote à transmettre, un livre à prêter, une photo à prendre, un exemple à donner…-
Beau tableau pour illustrer cette histoire, j’ai lu le livre, il y a longtemps ! J’ai toujours beaucoup lu, et le continue ! Quant aux nouvelles générations…
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