»-. Je parlais avec enthousiasme de l’Italie à Tchekhov. Il marchait à côté de moi, grand, comme toujours un peu voûté, et souriait doucement. Lui aussi venait en Italie pour la première fois. Venise était, pour lui aussi, la première ville italienne, mais je ne remarquais en lui aucun enthousiasme. J’en fus même un peu offensé, il s’occupait de petits détails inattendus, et, me semblait -il, totalement dénués d’intérêt. Le guide et sa tête particulièrement chauve, la voix de la marchande de violettes sur la place Saint Marc, les sonneries interrompues dans les gares italiennes… » Alexis Souvorine (Voyage en Italie)

Je n’ai vu de ma vie une ville plus remarquable que Venise. C’est un enchantement, un éblouissement, une joie de vivre continuels. Toute la journée, du matin au soir, je la passe en gondole, ou j’erre sur la place Saint -Marc. Là se trouvent la cathédrale Saint- Marc, merveille impossible à décrire, le Palais des Doges et des monuments tels qu’ils font chanter mes sentiments comme le ferait une partition musicale. Je ressens cette étonnante beauté, et j’en jouis. L’homme russe, pauvre et humilié, devient rapidement fou de ce monde de beautés, de richesses et de libertés. On voudrait rester ici pour toujours. » Anton Tchekhov (Correspondance)
😊🌈👍👍
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Une belle évocation de Venise, beau tableau.
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