»-. Tu sais comment ça s’appelle ? C’est une cité qui a été construite pour reloger les gens de l’ancien quartier des esclaves, lui-même bâti sur des marécages et par conséquent insalubre. Choléra, grippe, j’en passe, tout a tellement été construit à la va vite que c’est maintenant un cloaque pire que l’ancien quartier des esclaves. Je crois que les gens du quartier appellent ça la cour des miracles -. Tom examina avec curiosité les 🏠 branlantes qui défilaient de chaque côté de la rue. Les façades avaient des airs de forts, de forteresses, et, dans les ruelles et les courées qui trouaient le labyrinthe, apparaissaient parfois des 👥 indistinctes.

Ils émergèrent de ce puits d’ombre, et retrouvèrent la lumière du ☀️ à la hauteur des misérables taudis qui faisaient la jonction entre l’ancien quartier des esclaves. Cabanes aux murs de papier goudronné et baraques entassées les unes sur les autres, de chaque côté de la rue étroite qui descendait maintenant en pente raide. De pauvres hères dormaient, affalés en travers des portes. Un ivrogne, le bras passé autour d’un lampadaire privé d’ampoule, se balançait d’avant en arrière, tel un compas cassé. Au bas de la rue, les dernières baraques du bidonville venaient mourir contre des maisonnettes de bois, toutes exactement semblables. La totalité de ce village de poupée, qui ne regroupait pas plus de quatre à cinq pâtés de 🏡, semblait littéralement suinter d’humidité. Au-delà des barrières qui clôturaient le dépotoir, brillait la mer. -. Voilà donc l’ancien quartier des esclaves. Après la cour des miracles, je ne m’étonne plus de rien. Bon, où allons-nous ? Tu as son adresse ?- » Peter Straub (Mystery)
Un tableau bien coloré pour évoquer ces taudis !
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