»-. Le mois d’août commençait comme avait fini juillet. Par un ☀️ flamboyant et cruel qui donnait aux paysans l’air fatigué et inquiet de ceux qui perdent leurs repères. Les maillots de corps, chemises de drap, ceintures de flanelle, gilets superposés qu’ils endossaient par habitude suffisaient à leur assurer un confort de moiteur rance, quand ils étaient soumis au climat très tempéré de leurs vallons ombragés, où l’eau courait avec fraîcheur. Mais la canicule de cet été rompait avec les traditions. Le thermomètre se précipitait vers des maxima sahariens. L’horizon restait vierge de tout ☁️. La terre grasse se craquelait comme des briques mal cuites, et les moissons levaient sous les roues des tracteurs et des machines davantage de poussière de paille qu’à l’accoutumée.

-. Si le ☀️ brûle tes épis, ton grain sera cuit avant d’être farine-. Ce dicton, ressurgi d’un passé oublié, les moissonneurs le répétaient entre eux d’une ferme à l’autre, chapeau de feutre ou casquette sur la nuque, chemises à col ouvertes sur leurs laines, en torchant de l’avant-bras à peine dénudé leur visage cramoisi et ruisselant. Le vacarme trépidant des batteuses, qui faisaient jaillir devant les frontons des granges des trombes de balles et des fétus, interdisait toute conversation. » Alain Gandy (Les corneilles de Toulonjac)
Une description très réaliste de la canicule ! Des couleurs chaudes sur ce tableau, qui vont bien avec !
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