J’admire un joli paysage… Photo, ou croquis ?

Les balades en bord de rivière, en forêt, dans un environnement bucolique, insolite ou simplement intéressant, peuvent, et même doivent déclencher chez l’artiste l’envie de fixer tel ou tel point de vue. Le garder en mémoire, c’est bien, le fixer pour le PEINDRE, c’est mieux. Vient alors le réflexe de dégainer illico son smartphone, qui prendra la ou les photos de ce mémorable coucher de ☀️ ou de cette atypique maisonnette. C’est bien. Toutefois, les trop nombreuses photos qui encombrent votre appareil ont peu de chances de se voir exploitées…

Ne possédant pas de smartphone, mais étant sensible à la magie d’un site ou d’un lieu, je préfère griffonner, gribouiller, tracer rapidement les grandes lignes du sujet. Sur ce que je trouve, avec les fournitures improvisées du moment, un kleenex dans ma poche, un stylo dans ma sacoche, un ticket de caisse, un emballage de sandwich, un morceau de papier. Si j’ai prémédité ma petite affaire, j’emporte avec moi un mini-carnet à dessin à spirales et une demi-douzaine de bâtonnets de pastels, qui fixeront les couleurs et surtout l’ambiance. Ce croquis improvisé se doit d’être exploité dans les meilleurs délais, alors que l’on possède encore en tête les bruits, les senteurs, les connivences avec la nature, la douceur de la température ou le bleu du ciel…

Mon conseil. Croquis, bien sûr ! Moins parfait que la photo, -encore que certains croquis soient très aboutis-, mais tellement plus expressif, plus explicite, plus spirituel, plus engagé, plus personnel…. Nul besoin de rien d’autre, être frugal, c’est aussi une philosophie. À l’ancienne donc, selon un procédé qui a fait ses preuves, ce n’est pas mal non plus, et tellement plus gratifiant ! Post-scriptum. -. Attention, les photos ont tendance à exagérer les distances, et écraser les couleurs. Croquis, bien sûr !