»-. À gauche, s’étendait maintenant un bois de pins clairsemés qui ne jetaient aucune ombre sur la route. Cette 🏝️ était livrée au ☀️ sans recours, comme un corps abandonné en plein désert. Il ne restait qu’à marcher, un pied devant l’autre, patiemment. Simon pensa avec une admiration mêlée d’effroi à tous ces hommes qui, au cours des siècles, avaient parcouru tous les déserts du monde, poussés par d’ impérieuses nécessités, la foi ou l’esprit d’aventure. Il revit l’image de son livre d’histoire, à l’école communale, Les Croisés sur les plateaux d’Anatolie. Il se dit qu’il était une mauviette, qu’il méritait des coups de pied au cul pour geindre ainsi. Et, comme s’il s’en était effectivement donné, il avança d’un pas plus vif.

Un camion le dépassa, secouant sa ferraille dans un ☁️ de poussière qui mit longtemps à retomber. Des années innombrables avaient, pendant des jours et des jours, progressé sur des pistes et des routes pires que celles-ci, dans la poussière relevée par les chariots, les camions, les tanks. On peut tout obtenir de l’homme, lorsqu’il est en troupeau. Simon se dit qu’il était stupide, ce cinéma était puéril. Au reste, il arrivait. Il atteignait la première des 🏡 qui s’alignaient sur la droite, des 🏡 récentes, élevées rapidement avec une pierre d’une blancheur aveuglante. Au-delà la route se perdait dans le sable. Ce n’était plus qu’un chemin qui, entre de courtes dunes boisées, montait et descendait au gré des vallonnements pour déboucher sur la mer. » Jacques Peuchmaurd (Le ☀️ de Palicorna)
Joli tableau ! Ensoleillé !
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