»-. Elle avait commencé à collectionner les poupées au cours des premières années de leur mariage, les gardant au début dans le grenier, dans des boîtes. Mais, au cours des dernières années, elle les avait descendues dans la lingerie. Parfois, ses larmes séchées, elle se glissait dans la pièce et jouait avec elles. Les poupées, elles, ne criaient jamais. Elles ne vous ignoraient pas. Elles ne vous demandaient jamais comment vous aviez fait pour devenir aussi stupide, si c’était venu naturellement ou si vous aviez pris des leçons. Et elle avait trouvé hier la plus merveilleuse des poupées, dans la nouvelle boutique. Aujourd’hui, cependant, tout avait changé. Ce matin, exactement.

Elle ignorait ce qui avait provoqué ce changement, et redoutait de poser la question. Elle savait qu’il avait été aux courses, à Lewiston, hier au soir, probablement parce que les personnes qu’il y rencontrait étaient plus intéressantes que celles qu’il fréquentait quotidiennement à Castle Rock, comme elle-même sa femme, par exemple. Elle s’était attendue, à son réveil, à trouver son emplacement déserté dans le lit, et à l’entendre grommeler avec sa mauvaise humeur habituelle, au rez-de-chaussée. Au lieu de cela, elle l’avait trouvé allongé à côté d’elle, dans le pyjama rouge à rayures qu’elle lui avait offert à Noël, l’année dernière. C’était la première fois qu’il le mettait, qu’il le sortait de son emballage. Il était réveillé, tout sourire. Sur le coup, son expression lui fit peur. Elle signifiait peut-être qu’il allait la tuer. » Stephen King (Bazaar)
Une histoire un peu effrayante ! Mais j’ai beaucoup joué à la poupée quand j’étais petite, je n’y joue plus, mais j’ai gardé mes poupées !
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