»-. Tam-tam au loin, rythme sans voix qui fait la đ et tous les villages au loin, par delĂ forĂȘts et collines, par-delĂ le sommeil des marigots… Et moi, je suis celui qui accompagne, je suis le genou au flanc du tam-tam, je suis la baguette sculptĂ©e, la pirogue qui fend le fleuve, la â qui sĂšme dans le ciel, le pied dans le ventre de la terre, le pilon qui Ă©pouse la courbe mĂ©lodieuse.

Je suis la baguette qui bat, laboure le tam-tam. Qui parle de monotonie ? La joie est monotone, la beautĂ© monotone, l’Ă©ternel un ciel sans âïž, une forĂȘt bleue sans un cri, la voix toute seule mais juste. Dure ce grand combat sonore, cette lutte harmonieuse, la sueur en perles de rosĂ©e ! Mais non, je vais mourir d’attente… Que de cette đ blonde, oh ma Noire, oh ma NolivĂ©. Que du tam-tam surgisse le âïž du monde nouveau. » LĂ©opold Sedar Senghor (Ăthiopiques)
Beau texte joli tableau đŒ
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TrĂšs beau tableau.
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