»-. Nous vivons sur notre propre domaine ! Comme un moderne Cincinnatus, je trime et mange mon đ trempĂ© de la sueur de mon front. Notre maman a jeĂ»nĂ© tout aujourd’hui, et est allĂ©e Ă l’Ă©glise dans notre propre Ă©quipage. Papa est tombĂ© du traĂźneau, si impĂ©tueux Ă©tait le trot du noble attelage ! L’Ă©tang se trouve Ă vingt pas de la đĄ, il est profond de deux mĂštres. Quelle joie de le voir rempli de neige, et de savourer Ă l’avance le moment oĂč le đ sautera hors de l’eau ! Quel plaisir de se lever Ă cinq heures du matin, avec la certitude que tu ne dois aller nulle part, et que personne ne viendra te voir… Quel plaisir d’entendre chanter les alouettes, les sansonnets, les mĂ©sanges ! Quel plaisir de recevoir, d’un autre monde, des monceaux de journaux et de revues !

Melikkovov ne vous plairait pas, tout au moins au dĂ©but. Ici tout est petit, une petite allĂ©e de tilleuls, un Ă©tang grand comme un aquarium, un petit jardin, un petit parc, des petits đČ. Mais, aprĂšs avoir fait plusieurs fois le tour, aprĂšs avoir regardĂ© attentivement autour de soi, l’impression de petitesse disparait. C’est trĂšs vaste, malgrĂ© le voisinage immĂ©diat du village. Beaucoup de forĂȘts. Une multitude d’Ă©tourneaux. » Anton Tchekhov (Correspondance)
Belle maison pour illustrer cette histoire
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