Méditation au bord de l’eau

 »-. Tolstoï dit qu’un écrivain n’a besoin que de trois pieds de terre. Erreur ! Ce sont les morts qui n’ont besoin que de trois pieds de terre, le vivant, lui, veut le globe terrestre entier. Et surtout l’écrivain ! Sur la promenade, pas une âme. La ville, avec ses cyprès, avait l’air d’une morte, et seul se faisait entendre le bruit de la mer contre le rivage. Une barque se balançait sur les 🌊, avec, à la proue, une lanterne à la lueur ensoleillée… Ils s’étaient assis sur un banc non loin de l’église, regardant la mer au-dessous d’eux. Et se taisant. Ialta était à peine visible à travers le brouillard matinal, sur les sommets des 🗻 se tenaient, immobiles, les ☁️ blancs.

Viens chez moi j’habite chez une copine

Les feuilles des 🌲 ne bougeaient pas, les cigales chantaient, et le bruit sourd et monotone de la mer montait vers eux, parlait du repos, du sommeil éternel qui nous attend tous. Ce bruit de la mer se faisait entendre déjà, à une époque où Ialta n’existait pas encore, et continuera, aussi sourd et indifférent, de se faire entendre quand nous ne serons plus là. Et dans cette continuité, dans cette indifférence absolue envers la vie et la mort de chacun de nous, gît, peut-être, le gage de notre salut éternel, d’un perpétuel progrès de la vie sur la terre, d’un indéfini perfectionnement… Et il pensait qu’au fond, si l’on y réfléchit profondément, tout en ce monde est beau. Sauf ce que nous-mêmes pensons et faisons, dès que nous oublions les buts supérieurs de la vie et notre dignité humaine.  » Anton Tchekhov (La Dame au petit 🐕)

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