»-. On a écumé Barbary Coast et Chinatown pendant plus de quatre heures. On a fait tous les bars, tous les bouges, tous les tripots. Tous les boarding -houses de Stanton Street, on a tout visité, toutes les fumeries autour du théâtre chinois. On entrait dans le brouhaha des tavernes, dans la fumée, l’odeur de 🍺 mêlée d’accordéon et de 🎻 aigre, on allait droit au comptoir, et on attrapait le patron par le col de chemise. -. Où il est, ce 🐕 de Sullivan ?-. À une heure du matin, on n’avait toujours pas flairé la trace de Shanghai -Bill-Sullivan. -. Chez Maggy, on va aller chez Maggy, elle va nous le trouver, ce charognard de malheur !-

On était en 1872, et, pour Maggy, c’était l’année importante. Elle venait d’ouvrir, à son compte, la Cage aux 🦁. À trente ans, c’était une belle réussite. Elle avait baptisé son établissement d’un nom français, pour bénéficier de l’extraordinaire des Frenchies et de la délicatesse unique de leurs prestations. C’était le début, pour Maggy. Maintenant, c’est devenu un lupanar gigantesque, avec une centaine d’hôtesses, une dizaine de salons, des tentures, des velours, des canapés rose 🍬. Y en a pour tous les goûts, pour tous les prix. À l’époque, c’était plus discret, une petite 🏡 style familial dans une rue calme. C’est Maggy qui nous a renseignés. -. Ce chacal de Sullivan ? Vous pouvez le trouver dans l’arrière-salle du Parenti. C’est là qu’il traîne sa moisissure…-. . Elle aussi, elle l’appréciait… » André Le Gal ( Le Shanghaïe)
Jolie maison. Un auteur que je ne connaissais pas !
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