Toute pédagogie bien comprise a un début, à savoir le Baba de la chose à apprendre, et une fin, qui signifie que l’apprenti, l’apprenti-peintre en l’occurrence, peut voler de ses propres ailes, et faire ses propres expériences picturales pour mûrir et progresser. Cette méthode suppose donc un commencement, que je fais reposer sur le cercle chromatique. Chacun de mes débutants se voit doté de ce pense-bête pas bête du tout, La plupart d’entre eux s’empressent d’oublier son existence, j’ai donc affiché sur la porte de l’armoire à fournitures de notre Atelier de peinture associatif un grand exemplaire dudit cercle chromatique. Impossible d’échapper à sa fréquentation, d’autant que j’y conduis volontiers mes élèves pour consultation, et plus si affinités, avant d’entreprendre la moindre conception d’une œuvre.


Le plus difficile, dans l’art de PEINDRE, n’en déplaise aux puristes, ce n’est pas de dessiner. On peut, dans un premier temps, se contenter de tracer, l’habileté et surtout la confiance en soi viendront, peu à peu, on peut se faire plaisir sans être forcément un dessinateur virtuose. L’harmonie des couleurs, elle, est rédhibitoire. Comme le dessin, elle peut être innée, c’est l’oeil qui commande et fait force de loi… Ou acquise, patiemment, prudemment, par l’expérience et quelques conseils simples. La seconde consigne que je donne –je dois dire qu’elle est peu suivie d’effet, tant les débutants veulent briller, montrer et démontrer leur tout nouveau savoir-faire – est de se limiter à une palette restreinte, mixer les couleurs entre elles, les nuancer ou les faire chanter, avant d’entreprendre d’y introduire de nouvelles valeurs.


Mon conseil. – Ne pas, dans l’enthousiasme, brûler les étapes. Je m’assure discrètement que chaque débutant a bien compris une étape avant de passer à la suivante. Y compris en peignant plusieurs oeuvres comportant, mine de rien pour ne décourager personne, le même point fort de technique, qui s’est avéré leur point faible. Ça marche, à condition de…- Rester toujours dans la bienveillance, l’explication voire la répétition, être patient. Le temps joue pour le peintre, à condition toutefois de ne pas le gaspiller à ne rien faire et de se fixer des objectifs.


Post-scriptum. Le cercle chromatique est l’outil idéal pour comprendre comment les couleurs se marient entre elles, pour créer plus facilement des harmonies colorées. Le cercle chromatique de base se compose de douze couleurs, à savoir les trois couleurs primaires cyan, magenta et jaune, trois secondaires et six valeurs tertiaire. On peut enrichir le cercle en créant des nuances supplémentaires, toutefois attention à leur emploi !
Superbe article. J’aime beaucoup.
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Les couleurs bien expliquées. Belle série de tableaux en illustration
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