»-. C’est sidérant d’imaginer Victor Hugo écrire ses oeuvres debout, sur ce bureau qu’il a désossé pour le surélever, dans sa 🏡 de la place des Vosges qui rouvre ses portes après travaux. C’est passionnant de se représenter le grand dessinateur qu’il fut également. C’est grisant, et beaucoup plus surprenant, de découvrir qu’il a été aussi un décorateur et un architecte d’intérieur baroque. Ce dernier trait de génie, on ne peut le découvrir que dans ses 🏡, qui sont aussi des créations. Hauteville House, dressée face à la mer sur l’île de Guernesey. Et cette 🏡, place des Vosges, alors appelée place Royale, à Paris, que l’écrivain a habitée de 1832 à 1848, et où il a écrit la première version des Misérables, avant son exil politique.



Mais c’est en s’enfonçant ici, place des Vosges, dans ces 283m2, que la magie du lieu opère vraiment, dans la chambre consacrée à Juliette Drouet. La maîtresse a son cocon à demeure, à côté de l’épouse officielle ? -. On reconstitue un appartement fictif, le mobilier a été dispersé, ou emporté à Guernesey. Mais beaucoup de portraits de famille et de meubles originaux sont revenus bien plus tard, grâce aux descendants qui ont voulu que l’esprit demeure dans ce lieu -. Exemple de ce télescopage, le lit présenté ici, dans lequel Victor Hugo s’est éteint, est vraiment le sien, mais il se trouvait dans sa dernière demeure, avenue d’Eylau près de l’Etoile, à Paris.


La chambre de Juliette ne se trouvait pas ici non plus, mais c’est bien son âme qui respire dans ces murs. Le miroir que Victor Hugo avait peint pour elle, avec ses bois magnifiques et son 🦋 gravé a été restauré. Victor Hugo a toujours beaucoup décoré ses appartements, et, avec Juliette, c’est comme un dialogue amoureux à travers les objets. S’il grave leurs initiales et les fond dans le décor un peu partout, c’est pour lui dire -. C’est chez nous -. On tombe sur un drôle de bazar. Des livres, cette 🏡 n’en montre pas, en revanche, des tableaux et des gravures, énormément. On trouve beaucoup de petites gravures illustrant ses romans sur le marché de l’art. Montrer des images, c’est plus spectaculaire que des livres, pour un musée. Et l’illustration a été un grand ferment de la littérature populaire. » Petits musées, Grandes histoires


Belle série de tableaux pour illustrer ce récit
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