Belote et rebelote

 »-. Ici, Antonio le magicien a joué ses plus beaux tours pendant près de vingt ans… Situé à Issy-les-Moulineaux, dans les Hauts-de-Seine, le musée de la carte à jouer, unique en son genre, plonge dans l’histoire de celles qui font, souvent, le bonheur de vos longues soirées d’été. Des petites cartes qui recèlent autant de mystères que d’originalité, depuis leur apparition autour du quinzième siècle. Dans un univers tamisé, afin de respecter au mieux la fragilité du papier, on en découvre de toutes les époques, et du monde entier. La plus belle ? Probablement Le Charriot, issu d’un jeu de tarot attribué à l’école de Ferrare, en Italie du Nord, et datant des années 1440. Une véritable peinture de la Renaissance, au revers en feuille d’argent. -. C’est notre Joconde !-

On découvre pêle-mêle la relation entre l’art et les cartes, une série sur les fameux jeux des Sept Familles, une autre, surprenante, sur les cartes datant de l’époque de la Terreur (1793-1794), où, si l’on coupa les têtes, on détruisit aussi tous les symboles de la royauté. Ailleurs, on s’arrête sur des modèles en bois de bouleau, fabriqués à la ✋ par un soldat allemand dans les tranchées, durant la première guerre mondiale. En fin de visite, on retrace également les différentes techniques de fabrication. Si tous ces trésors ont pu être rassemblés à Issy-les-Moulineaux, c’est avant tout grâce à un legs reçu en 1930 de l’archiviste Louis Chardonneret. -. Il a fait cette donation en échange d’une place à la 🏡 de retraite municipale. Et, pendant cinquante ans, elle est restée stockée sans qu’on y mette le nez…- » Petits musées, Grandes histoires