»-. Ă chacun de mes passages, je ne manquais jamais de faire une halte d’une đ dans le Palais du missionnaire, qui comprenait trois bĂątiments. Et quand j’emploie cette dĂ©finition, je suis plutĂŽt mĂ©ridional ! Disons, trois huttes dont les toitures Ă©taient faites de paille sĂ©chĂ©e. La hutte centrale, relativement vaste, Ă©tait surmontĂ©e, au-dessus de son unique entrĂ©e, par une croix de bois. C’Ă©tait la chapelle, que Thibault avait le toupet d’appeler son Ă©glise. Une Ă©glise Ă laquelle il avait su donner le bien joli nom de Notre-Dame –de-la-Brousse. De chaque cĂŽtĂ© de cette hutte, la flanquant, il y avait deux autres huttes plus modestes.

Celle de droite servait de domicile Ă mon ami en soutane. Quand il la dĂ©signait, il ne manquait jamais de dire mes appartements privĂ©s. Ceux-ci se rĂ©duisaient Ă une seule piĂšce, dans laquelle il avait entassĂ© des bouquins sur des casiers fabriquĂ©s par lui. Le jour, cette piĂšce servait d’Ă©cole. La đ, elle se transformait en chambre Ă coucher, Thibault y dormait, Ă mĂȘme le sol, sur une paillasse. La troisiĂšme hutte, enfin, Ă©tait le fief de sĆur Gertrude, qui l’avait baptisĂ©e, sans doute Ă cause de la modestie de ce genre de đș qui s’harmonisait avec celle de l’habitation, les Myosotis. Hutte ayant elle-aussi deux utilisations distinctes. Le jour, elle servait de dispensaire pour les innombrables malades et Ă©clopĂ©s qui venaient de tous les horizons de la brousse. La đ, si elle en avait le temps, soeur Gertrude y prenait quelques heures de repos, Ă©galement sur une paillasse. » Guy des Cars ( Sang d’Afrique)
Belle couleur sur ce tableau đŒ
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