»-. Cet aprĂšs-midi d’hiver, les hommes Ă©taient rĂ©unis dans la grange. Et ils Ă©coutaient Randoulet. Il racontait comment il avait fait pour aller chercher les đ. -. Je suis descendu au village de Roume. J’ai pris l’autocar de Sisteron. Nous sommes arrivĂ©s Ă Sisteron Ă la đ. Lenoir Ă©tait avec moi, nous avons logĂ© au Lion d’Or. Il y a de grandes Ă©curies, mais ça sert maintenant pour les automobiles. Il en passe beaucoup. AprĂšs la soupe, nous avons fumĂ© la pipe sur le banc, devant la porte de l’auberge. J’ai comptĂ© plus de quarante đen rien de temps. On a marchĂ© dans la rue, il y a une quincaillerie superbe, bien plus grosse que celle de Roume. On est allĂ© au bout de la rue. C’est mieux arrangĂ© qu’Ă Roume, les magasins se suivent tous. On est retournĂ© au đŠ d’or.

J’ai dit au patron. -. On redescendra peut-ĂȘtre ces jours-ci avec des đ, alors on les logera chez vous-. LogĂ©s chez moi. Comment ?-. Dans ces Ă©curies-lĂ -. N’y comptez pas, on ne loge plus de đ, il me faut toute la place pour les đ-. Ăa, c’est drĂŽle,!-. D’oĂč venez-vous ?-. Du plateau Gremone -. Ah. C’est pour ça, eh bien il y a plus de quinze ans qu’on ne loge plus de đ, ni chez moi, ni ailleurs -. En 1903… âŠ-. En 1903, c’Ă©tait chez mon pĂšre -. Le lendemain, on a pris le car d’Embrun. LĂ , on m’a dit -. DĂ©fense de fumer -. Alors, tu vois…- » Jean Giono (Que ma joie demeure)
Des automobiles Ă la place des chevaux les temps changent. Joli mouton đ
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