»La couleur, c’est tout… Quand la couleur est bonne… »

Dixit Marc Chagall. Certes, quand la couleur est bonne, le tracé quelque peu imprécis, la composition légèrement bancale avec un point focal trop centré, les coups de 🖌️ trop appuyés pour figurer un feuillage qui bruisse dans le vent, tout passe crème, comme disent les jeunes. Tout, misez tout sur la couleur, qui sauve les apprentis-peintres de bien des situations délicates. À condition bien entendu de savoir manier et marier lesdites couleurs, ce qui n’est pas donné à tout un chacun-chacune. Autant vous le dire tout de suite, le sens de la couleur, lorsqu’il est inné, ça aide grandement pour progresser dans l’art de PEINDRE…

-. Dis, Christine, hélas, le Sens de la couleur, je ne le possède pas. J’hésite, je trébuche, mes mélanges sont hasardeux et le plus souvent disharmonieux. Qu’est-ce qui cloche ?-. Le sens de la couleur, à défaut d’être né avec, cela s’acquiert par l’apprentissage, cela se bonifie par l’expérience, cela passe par la générosité du ❤️ et de l’âme-. La couleur ne s’exprime pas par la ✋ qui tient le pinceau, mais par la tête qui coordonne nos émotions. Apprends et travaille, simplifie ta gamme chromatique pour, peu à peu, lui adjoindre d’autres teintes, joue sur les valeurs plutôt que sur la multiplicité des tubes et des godets. Et surtout, ose ! On se lance sur une petite toile, avec motif simplifié, puis on agrandit le support. Toutefois, pour ne pas te laisser porter par ton enthousiasme, sélectionne à l’avance ta gamme, et tiens bon !

Mon conseil. On apprend plus de ses erreurs que de ses réussites ! Commence par une harmonie de verts, comme dans la nature, tous les verts s’harmonisent entre eux. Puis ajoute à tes verts une petite dose de bleu outremer, attention, il faut avoir la ✋ légère. Voilà déjà posée la base d’un paysage, dont le ciel sera à l’unisson, en jouant avec ce même bleu outremer, métissé d’une bonne dose de blanc pour l’éclaircir et l’agrémenter de ☁️, à peine suggérés. Ta première étape est prête, tu peux désormais ajouter quelques détails marquants, 🌲, 🏡, chemin, etc… Et d’étapes en étapes, en ne gardant que quelques couleurs de base à mixer et mélanger, raconter… une histoire de paysage. En sélectionnant à l’avance un titre qui indique la couleur dominante, ça aide à rester dans l’ambiance. Post-scriptum. Cet argumentaire, mon élève l’a jugé simplissime, et s’est laissée aller, au fil des étapes, à élargir sa 🎨 jusqu’à l’indigestion. Eh oui, c’est frustrant de ne jouer que sur quelques couleurs. Devinez ? Raté !