Voilà le 🐺, hou, hou !

 »-. Le 🐺 continuait de rôder au bois, la faim aux dents, d’assez loin il sent la chair fraîche. Voilà la bergère debout, les 🐕 jappant, prêts à la bataille, et tout le pays en alerte… Le 🐺, s’il avait pu, serait allé se faire pendre. -. Écoute, loup, lui dit 🦊, laisse-moi là ces ouailles. Je te mènerai, moi, chez du monde où il y a un saloir tellement bien garni de lard et de jambons ! Ah, vois-tu, loup, c’est là que tu pourras t’emplir la panse…-. Mais comment entrer chez ce monde ?-. Écoute, loup, moi je te guide à leur 🏡. Du tertre, tu sautes sur le taillis. Tu te juches sur la cheminée, comme un pot de chambre, tu me fais doucement sortir, je dévale par cette cheminée, je tire la bobinette, la porte s’ouvre, et le lard et les jambons sont à toi !-

À tout cela bien sûr, le 🐺 s’accorde. Le voilà trottant, la queue haute, prêt à pleurer de joie à cette idée de lard et de jambons pleins le saloir. Et il n’a qu’à se laisser conduire, 🦊, l’oeil au pertuis, le dirige de la voix. -. Prends par la gauche, loup… Bon, par là, va toujours ! Maintenant, passe à droite !-. 🦊 mène ainsi l🐺 à la 🏡, du pendant de la 🗻, par l’arrière, il le fait sauter sur le paillis, le toit de chaume. Le 🐺 s’installe sur la cheminée. Ensuite, les choses allèrent… À un rien près, ce fut que quand le 🐺 entra, la porte s’étant ouverte, il reçut sur l’échine un si grand coup de bûche qu’il tomba éreinté et creva sur-le-champ. Le père l’écorcha pour s’en faire une pelisse. » Henri Pourrat (Le trésor des contes)