». Prêt à PEINDRE 🌴 et 🐫 se profilant sur un ciel turquoise. Encore que je me rendis de compte, dès mon arrivée à Tunis, que toute représentation figurative était proscrite. Qu’à cela ne tienne, je pourrais toujours donner dans l’abstraction, dessiner des moucharabiehs et des mauresquinades ! Ma famille paya le passage. Mon ⛵ s’appelait la Ville-de-Tunis, pas très original. Marseille – Tunis, une traversée express à la belle 🌟, pour arriver au matin dans un univers que la courte distance ne laissait pas présager.

Passé la douane et les contrôles de police, on basculait aussitôt dans un monde où le pittoresque côtoyait le conventionnel, l’🐴 et le tramway, le voile et la 👒, le 🎩 et le fez, l’opulence et la mendicité, l’ 🍊et la figue de Barbarie, la valse viennoise et la musique arabe, la cigarette et le narguilé, l’escarpin et la babouche. Monde encore plus étrangement secret, feutré, lorsque l’on s’échappait de la ville blanche pour parcourir la médina, de ruelle en souk, le ❤️ dévoré, à chaque foulée, par le regard des femmes voilées. Quelquefois meurtri par le sourire méprisant d’un gamin. Surprise de découvrir un monde en clair-obscur, où l’on respirait l’ambre et le musc, toutes les essences de l’Orient, du jasmin à la 🌺d’oranger. Surprise de se croire arrivé chez les barbares, pour se retrouver en définitive chez des gens raffinés, héritiers d’une civilisation si prestigieuse qu’elle ne cessa de se heurter à la nôtre, sans pour autant s’y dégrader. » Jacques Lanzmann (Marches et rêves)
Un tableau 🖼 original
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