»-. Un hurlement rauque dĂ©chira la đ, suivi de quelques craquements de brindilles. Puis ce fut Ă nouveau le silence. -. Un đŠ…-. Elle ne reviendra pas, elle a trouvĂ© ce qu’elle recherchait, les restes de l’antilope, dont nous avons savourĂ© le cuissot et que j’avais laissĂ©s Ă une centaine de mĂštres aprĂšs l’avoir dĂ©coupĂ©e -. Pourquoi dites-vous elle ?-. C’est une lionne… Jamais un đŠ ne se contenterait de nos restes ! Sa technique de chasse est trĂšs diffĂ©rente, il ne s’attaque qu’aux animaux vivants. Il repĂšre d’abord sa proie, pendant un patient affĂ»t, puis il charge. L’animal qu’il a choisi est jetĂ© Ă terre d’un coup de pattes trĂšs prĂ©cis qui lui brise les vertĂšbres cervicales. Alors la gueule intervient pour ouvrir la veine jugulaire et faire craquer les os.

Le zĂšbre est son morceau de choix. Et aussi toutes sortes d’antilopes. Mais quelques-unes sont capables de lui rĂ©sister, spĂ©cialement l’oryx, une grande gazelle dont les cornes, ou Ă©tuis, ont plus d’un mĂštre. Elle les porte trĂšs droits et elle s’en sert comme sabres pour pointer devant la charge du fauve. Ă Zemongo, j’en ai trouvĂ© une morte, un đŠ empalĂ© sur ses pointes… La lionne qui vient de nous rendre visite Ă©tait affamĂ©e pour venir rĂŽder autour d’une charogne. Ă moins qu’elle n’ait des lionceaux Ă nourrir -. Il y a donc des fauves ailleurs que dans les rĂ©serves ?-. Pourquoi n’auraient-ils pas le droit de se promener ? L’Afrique est leur domaine…- » Guy des Cars (Sang d’Afrique)
Beau portrait de lion đŠ
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