
». Comment oublier l’Indonésie, les innombrables Nasi-goren faits d’un rien, et néanmoins de tout, un aliment qui tient au corps lorsque l’on navigue des heures durant sur les petites digues de terre qui bordent les rivières. Et que l’on arrive, exténués, à l’étape ? Et que dire du Semur-jawa, qui dégage un parfum sans pareil de la racine de gingembre et de la feuille de salam, toutes deux à peine brusquées par la suave amertume du clou de girofle, qui cède cependant peu à peu devant la pression d’un jus de Coco ?


Comment oublier, de Ceylan et des Indes, le 🐔 Tandoori, qui sera plus ou moins mariné, grillé ? Plus ou moins badigeonné d’épices, parfois couleur safran, parfois couleur ocre rouge, selon les provinces parcourues. Sans compter les sauces enthousiasmantes, les 🍚 parfumés, les caris préparés à toutes les viandes, à tous les 🐟, à tous les 🐔, à tous les légumes. Là, j’ai tout eu, tout mangé, tout su, tout bu. De la 🐮 enragée à la 🐄 sacrée.


Inoubliables aussi, ces ravitalisants sachimis (🐟 cru) de Corée et du Japon, auxquels je me suis mis depuis plus de trente-cinq ans. C’était, curieusement, aux États-Unis, à l’université de Columbia, par amour d’une petite étudiante. J’en ai, depuis, tellement mangé, tant au Japon qu’en France, au restaurant comme à la 🏡, que je suis moi-même devenu un espèce de vieux 🐠 cru extrêmement coriace à digérer. Et que, de ce fait, nombre de sirènes se sont cassées les dents sur mes arêtes. Il fut même un temps où le shachimi avait valeur de test, dès que je rencontrais une femme, avant même de savoir si elle était intéressante, intelligente ou libre, je l’emmenais manger du 🐟 cru. Si elle détestait, je ne donnais pas suite… Si elle se montrait tiède, cela ne durait pas bien longtemps. Le shachimi, comme la vengeance, est un plat qui se mange froid. » Jacques Lanzmann (Marches et rêves)




Des mets venus d’ailleurs je découvre. Belle série de tableaux pour illustrer cette description
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Mince, j’aime tous les poissons plats, même, ce dernier sur croute.
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J’aime ton enthousiasme, ta droiture, rigueur, au travail. On ressent à distance, ton envie de donner envie.
Je suis admiratif de l’ensemble.
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