Restons pratiques… À quoi sert la peinture ?

J’avais, il y a deux-trois ans, croqué cette petite gare de campagne désaffectée, joliment restaurée et reconvertie en halte de charme pour randonneurs, située à quelques kilomètres de chez moi. Le tableau a séduit, je l’ai vendu rapidement, puis oublié. Le maire de la commune s’apprête à nous accueillir pour l’exposition annuelle de notre Atelier associatif de peinture. M’est alors venue l’idée, pour l’affiche vantant cet événement qui nous tient à ❤️, d’en confier l’image à notre pote Jackie, virtuose de la 🐭 d’ordinateur, pour l’exploiter au mieux, sachant que la photo du tableau n’est pas bien fameuse. Mission accomplie, avec en sus l’avantage d’informer au mieux l’habitant sur les modalités de ce weekend artistique et pédagogique.

Pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? La peinture est aussi témoignage, de ce qui reste, de ce qui part, de ce qui se construit, de ce qui s’imagine. Le maire de ladite commune, Fenery pour la nommer (trois cents habitants au ❤️ de la Gâtine, dans le département des Deux-Sèvres) , désire également mettre son village en valeur par la signalétique. Lors d’une journée de peinture en plein air sur le motif, dès les beaux jours, notre Atelier y plantera chevalet et proposera divers dessins ou peintures de l’église, des chemins de randonnée, du lavoir récemment réhabilité lui aussi, de la mairie de campagne, d’un ou deux sites bucoliques ou sympathiques, des chemins de randonnée, du ruisseau et son petit pont, etc. C’est un challenge, et une prise de responsabilité pour mes élèves qui répugnent parfois à quitter leur zone de confort. Mais à quoi servirait la peinture, si ce n’est pour s’articuler avec la vraie vie ?

Mon conseil. Cette opération de mise en valeur d’un village par représentation picturale n’est pas sans risques, mais à quoi donc servirait l’art de PEINDRE si l’on ne se frottait au risque ? Les égos risquent de s’en trouver au mieux bousculés, au pire froissés. Car il va falloir choisir le bon sujet, puis le traiter, avec plus ou moins de créativité ou de vraisemblance, dans un temps imparti, pour enfin se soumettre impartialement au verdict des meilleures propositions, et l’accepter sans se sentir désavoué. Donc, prendre l’affaire avec suffisamment d’humour et de recul pour en faire un concours de circonstances, et non un concours tout court… Le tout avec le sourire et le sens de l’amitié, j’y veillerai…