Nous, les femmes…

 »-. Il ne s’agissait pas du tout de l’histoire de l’humanité… mais de l’histoire de la féminité. Il apprit des tas de choses sur Cléopâtre, sans que fût mentionné Marc-Antoine. Il eût un aperçu du règne de Livie à Rome, suivi des fortunes diverses de Jeanne d’Arc, de Mary Tudor et d’Élisabeth I -, à l’époque, Ann Hathaway avait produit une série de pièces immortelles sous le pseudonyme prudent de son mari William Shakespeare, dans un monde masculin barbare-. On lui parla des grandes explorations, Isabelle d’Espagne et Pocahontas y jouaient les premiers rôles. On mentionnait la piraterie, avec Mary Read et Anne Bonney. Puis il arriva à l’ère de Marie-Antoinette et de l’impératrice Joséphine.

50x50cm  »Guerrière  »

La scène se déplaça vers les États-Unis, où Martha Washington guidait sagement son mari et Mary Lincoln réglait les détails de la guerre de Sécession. Arrivaient ensuite Clara Barton, fondatrice de la Croix-Rouge américaine, Florence Nightingale, et un long chapitre sur Eleanor Roosevelt. Il glissa. Il sauta. Il tituba. Il réalisa. Car la chose était claire, c’était une histoire réécrite, la renommée émasculée. Quoique l’auteur anonyme fût incapable de passer sous silence l’activité masculine, elle –car seule une femme avait pu accomplir une telle tâche – parvenait à impliquer, suggérer, voire affirmer que le génie sous-jacent était toujours féminin… » Robert Bloch (Matriarchie)

2 réflexions sur “Nous, les femmes…

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s