»-. Les ânes au sabot leste grimpent sans broncher des cols au nom pétillant, Mesapata, Garagara, Vientunan, Osoturi… Les sacs et les caisses raclent la roche, et dans les descentes, vertigineuses comme il se doit, les arrieros empoignent à pleine ✋ la queue des baudets afin de les rassurer. Parvenus au sommet, on entend dans le silence le battement toujours un peu trop rapide du sang dans les oreilles. En contrebas, les lacs, vestiges de la fonte glaciaire, clignotent de toute leur surface turquoise. Chaque jour, la Suisse péruvienne nous fait défiler sa galerie de sommets mythiques. La file serpente au ❤️de ces escarpements dessinés à coups de 🖌️ nerveux dans une sorte d’ébriété et d’allégresse fourbue. Un matin, par l’un de ces froids qui pince, notre guide Luis nous explique le rituel de la chacchada. -.Prendre une bonne pincée de feuilles de coca, mâcher consciencieusement, rajouter une lichette de dulce, la chaux qui va permettre de libérer le célèbre alcaloïde, et se débrouiller pour faire une jolie boulette qu’on coince entre joue et gencive-..

Idéal contre le soroche, le mal des 🗻, les creux à l’estomac et les coups de pompe. Au seizième siècle, les bons Pères catholiques voulurent interdire aux Indiens l’usage de la coca. Mais ils comprirent vite que, sans ce précieux stimulant, les malheureux seraient incapables de survivre aux terribles conditions de travail dans les mines. Du coup, ils durent se résigner, sans doute la mort dans l’âme, à prélever une dîme sur chaque panier de 🌿 acheminé à dos de 🦙vers les mines. L’usage de la coca, en infusion ou à mâcher, fait toujours partie de la vie quotidienne dans ces campagnes andines, où les soupes contiennent souvent plus d’eau que de gras. » L’esprit voyage
Une histoire intéressante et beau tableau 🖼
J’aimeJ’aime