»-. Donne-le moi, ton microbe, et je te garantis que je vais lui régler son sort, moi !-. Il sentit qu’elle était sincère, qu’elle aurait vraiment souhaité être malade à sa place. Et il en fut bouleversé, au point de se tourner de l’autre côté, vers le mur, pour qu’elle ne s’en rende pas compte. -. Il faut te secouer, tu ne vas pas me faire croire que tu es incapable de faire ce que j’ai fait, moi. Et je ne me trouvais pas dans un hôpital, j’étais toute seule-. Elle en revenait à sa typhoïde, dont elle avait triomphé au même âge que lui. Et dans son ignorance des choses, sans doute feinte d’ailleurs, elle faisait l’amalgame entre ces deux combats, parce qu’elle n’avait pas trouvé d’autre moyen que celui-là, dérisoire, pour croire à une victoire dont elle se refusait à penser qu’elle s’éloignait.

-. Ton microbe, si je le tenais, le le gaverais comme les 🦆 jusqu’à ce qu’il éclate-. Ce n’est pas un microbe, c’est plus difficile -. Qu’est-ce que tu en sais ? Tu ne m’as pas vue, toute seule, dans la paille. Je n’étais pas belle à voir, tu sais. Une vraie sorcière. Il ne me manquait plus que le balai et le chapeau !-. Dis, pourquoi cette leucémie, pourquoi moi, qu’est-ce que j’ai fait de mal ?-. Et qu’est-ce que tu peux avoir fait de mal, à ton âge ?ce que je sais, c’est que j’aurais préféré que ça tombe sur moi au lieu de te voir là, sur ce lit de misère-. » Christian Signol (Une année de neige)
Microbe ca rappelle bien choses!!!
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Les microbes sont mignons sur ce tableau 🖼
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