»-. Sous une vaste halle aux toits en forme de lotus, il avait découvert, à côté de soieries aux motifs souvent criards avec leurs dragons dorés sur fond rouge, des échoppes d’herboristes. Plus loin, des femmes débitaient des quartiers de viande, ou découpaient en morceaux des 🐟 sortis de viviers qui n’étaient guère que des bassines remplies d’eau. Le marché extérieur ne présentait aucune similitude avec celui qu’il venait de traverser sous la halle. La terre battue ne réussissait pas à absorber l’eau d’une averse récente. Des nuées de mouches se pressaient sur des blocs de sang séché. Ils entraient dans la composition de sauces et de soupes, ce qui le découragea un peu plus de goûter la cuisine locale. Au milieu d’immondices variés, des rats se délectaient de déchets en tous genres, au vu et au su de commerçants aussi indifférents à leur présence que leurs clients.

-. C’est cela aussi, l’Asie. Allons, prenez place-. Il hésita mais s’exécuta. Ce fut alors que Sorel lui expliqua que le jour viendrait où il ne pourrait plus se passer de ces odeurs qui, aujourd’hui, lui chaviraient le ❤️. -. Et, lorsque vous n’éprouverez plus aucune réticence à arrêter une marchande ambulante pour lui demander une soupe, lorsque vous ressentirez le désir de découvrir des plats plus exotiques que sa simple soupe de nouilles au boeuf, ce jour-là, vous serez prêt à rencontrer votre belle inconnue, Maurice-. C’est un véritable parcours initiatique, si je comprends bien-. Maurice, vous avez pris l’🛩️de Paris à Saïgon. Mais, croyez-moi, vous n’avez pas encore fait le premier pas qui vous conduira à la femme que vous aimez-. » Paul Couturiau (L’inconnue de Saïgon)
Un endroit pittoresque. Joli poisson 🐠
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