»-. Chaque année, aux alentours du11 juillet, nomades et citadins suspendent tout activité et n’ont plus d’yeux que pour l’Eriin Gurvan Naadam, les Trois Jeux Virils. C’est l’événement majeur de l’année, presque aussi vieux que les Jeux olympiques, qui réunit avec ferveur toute la Mongolie autour des courses de 🐎, du tir à l’arc et de la lutte. Dans ce pays où leur nombre dépasse de loin celui des hommes, les 🐎 établissent de la façon la plus sûre le prestige des familles. Au loin dans la plaine, un gigantesque maelstrom de cavaliers s’enroule lentement sur lui-même à la manière d’une galaxie paresseuse. La plus grande confusion règne chez les touristes étrangers. -. À quelle heure est prévue l’arrivée ?-. Il faut bien reconnaître que le respect des horaires n’est pas le point fort des festivités.

On aperçoit enfin dans les replis brumeux de l’horizon les lueurs des véhicules d’accompagnement. La foule commence à bourdonner comme l’eau sur le 🔥, les spectateurs se pressent et tendent le cou… Côté concurrents, les uns se mettent debout sur les étriers, les autres sur la croupe du 🐎. Un déchaînement de galops fait bientôt résonner la terre comme un 🥁, tandis que les hauts-parleurs crachotent les commentaires. Sitôt les premiers arrivés, tout n’est plus qu’effervescence et grand tumulte. L’entraînement a duré souvent plus de deux mois, durant lesquels on a mis le 🐎 champion au régime, de façon à rendre son crottin sec et sa transpiration -que le propriétaire goûte régulièrement – de moins en moins salée. Les origines du Naadam se perdent dans la 🌃 de la steppe, aux temps glorieux où un soldat digne de ce nom se devait de décocher, en plein galop, une flèche dans la couenne de son ennemi. » (L’esprit voyage)
Belle histoire et beau tableau 🖼
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