»-. C’est une transposition lyrique, ingénue, spontanée, dans une forme qui semble naître et renaître incessamment d’un foyer sensuel inépuisable, de tout ce qui a dans le monde de rayonnement et d’éclat… La pulpe duvetée des 🍑, les 🍒, les grenades, l’écorce des 🍋 et des 🍊, les 🌹 ambrées, les 🌹sanglantes et les champs de trèfle incarnat, de bleuets et de boutons d’or. Et les bouches et les rires, et les regards, et le 🔥 des pierres ardentes dans les rides des ruisseaux, et le ☀️ couchant sur les nuées, et ses irisations autour des 🌿. Réellement, il y a dans cette source où bouge de l’argent un peu de sang de ces seins nus dont elle livre à l’air les reflets rouges en lui prenant de son 🔥. Ces formes massives qui tournent dans un espace transparent définissent la peinture même, exprimant la gloire de la vie et la puissance de l’été.

Quand un peintre a ce pouvoir-là, tout ce que son 👁️🗨️ rencontre est instantanément transfiguré. Une ✋ sur une gaze, un collier autour d’un cou, une 🌹 dans les cheveux font penser confusément à une aile de 🦋 sur le pollen de quelque 🌸 géante, à un fruit sur du marbre blond, à une lueur de gemme inconnue dans l’obscurité. Tout est frisson, tout est caresse, les soies sont comme de la chair et gardent leur légèreté, les chairs comme de la soie et gardent leur pesanteur. Un bras qui sort du satin et se pose sur le velours emprunte au satin, et au velours de la perle et de la pourpre, pour leur rendre sa chaleur. Des visages dans la pénombre ardente d’une loge continuent la pénombre et l’éclairent, la vie des 🌸et des lumières rôde pour se mêler aux regards, errer sur les poitrines nues, frémir sur les corsages, les parures, les 🎀. » Elie Faure (Histoire de l’art)
Belle description du travail du peintre 🎨 et joli tableau 🖼
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