Viens dans mon atelier, je t’offre un second clin d’👁️‍🗨️…

Non. Hélas, je ne suis pas alchimiste, tel Nicolas Flamel. Et je n’ai pas découvert dans le secret de mon antre la pierre philosophale qui ouvre vers la vie éternelle… Toutefois, en mon atelier, j’offre une seconde, parfois une troisième chance à des toiles mal-aimées, bousculées par la vie, mises au rebus pour cause de non-conformité à l’air du temps. Ce sont les œuvres des autres, ou les miennes d’ailleurs car je rate au prorata de mon infatigable production. Me voici donc, en ce début de printemps où toutes les fantaisies sont permises et même recommandées, à la tête de toute une tribu de tableaux dédaignés, non exposables ni présentables en l’état, à revoir et à corriger avec une bonne dose de fantaisie et de bonne humeur. Il y en a une bonne dizaine, au travail.

La première étape consiste en un tri sans appel. Deux au moins, dont le plus grand défaut est la banalité, me serviront de fond, je repeindrai, ajouterai des détails collés ou non, pour accentuer une composition et une gamme chromatique trop peu affirmées. -. Le troisième 🖼️ m’intéresse particulièrement, il est si abîmé par des coups de 🔪 à PEINDRE maladroits -malheureuse tentative d’une élève qui s’est lancée dans cette technique ardue sans attendre mes quelques modestes conseils- que le support pourrait fort bien… ne plus rien supporter. En ce cas désespéré, je sors le grand jeu des 🌸 au 🔪. Il s’agit d’ajouter de la matière à une matière qui est déjà fortement présente et ancrée dans la toile, en des teintes hélas mal assorties. Je me lance, en couleurs et en profondeur….-. Il me reste, en troisième et ultérieure étape, pour me consoler de mes éventuelles infructueuses tentatives, plusieurs autres tableaux comme autant de brouillons à convertir en  »chef-d’oeuvres ». Ceci pour que, à terme, l’honneur reste sauf…

Mon conseil. – Aucun cas n’est vraiment désespéré, la peinture rattrape tout, à condition d’être motivé, de faire preuve d’imagination, et surtout de bon sens. -. Inutile de tenter d’aplanir une surface très abîmée, autant tirer partie de ses accidents et lui faire vivre de nouvelles aventures. Inutile de coller, sur la même surface meurtrie, de longs 🎀 de papier, qui ne masqueront rien et ne tiendront qu’en précaire équilibre.-. La technique du pointillisme, par contre, est fort utile pour se glisser parmi les blessures et les aspérités, et redonner du peps à un fond quelque peu pâlichon. Toutefois, on ne fera pas d’un fond bouché une oeuvre diaphane et évanescente…