»-. Un académicien Goncourt, qui passe pour un pisse-vinaigre, disait.- . Les romans paysans, il n’en faut plus, nous sommes saturés. Ça devient une barbe-. Il y a quelque chose de juste dans ce mouvement d’humeur. De fait, nous avons eu, à certaines époques, une indigestion de romans du terroir. Et parmi ces productions, combien, hélas !, étaient fades comme poireaux ! Que de bassinades ! Je ne puis cependant me résoudre à de semblables préventions contre telle ou telle espèce de roman. Paysan ou parisien, populiste ou bourgeois, peu importe. Un récit m’accroche si je trouve en lui des impressions, ou des observations qui n’avaient fait que l’effleurer, qui étaient tombées aussitôt dans la corbeille de l’indifférence et de l’oubli. Et que l’auteur me rend, pour mon plaisir ou pour mon profit.

Ou bien s’il me permet de prendre, soit de l’homme, soit d’un groupe d’hommes, une connaissance plus claire. Mieux encore, une pitié plus chaude. Mais si, de surcroît, le roman m’apporte les souffles et les odeurs des champs, que m’en plaindrais-je ? L’anecdote, le cadre ne seront jamais que la peau de l’œuvre, sous laquelle on va, cherchant la moelle. On a vu des hommes mordre à même un 🧅 cru pour tout fricot, piquer un à un les haricots dans leur assiette, et boire de la piquette de prunelle, tout cela au moment des travaux les plus épuisants. On a connu à l’école des enfants déjeunant d’un morceau de 🍞 bis et de deux figues confites qu’ils creusaient avec une religieuse lenteur de la pointe de la lame. Pauvres gosses ! Ils mettaient leurs sabots bien cirés dans la cheminée, pourtant, le soir de Noël, et ils y couraient, pieds nus, en chemise, le 💜 battant d’émotion, dès qu’ils étaient réveillés, pour y prendre le morceau de sucre, l’🍊 quelquefois… » Germain Fallon (L’Ouche aux brebis)
dessin sympa 🙂
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J’aime les romans du terroir et je ne m’en lasse pas quand ils sont bien écrits.
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💗💗
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Beau tableau 🖼
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❤
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