Laquelle de ces femmes…

 »-. Méfiez-vous, l’amour est souvent une très petite chose que vous n’apercevez pas, parce que vous cherchez l’invention grandiose construite pendant votre enfance, et qui n’existe pas… Mais la très petite chose, un jour, envahit tout-. Il sortit de son manteau un paquet grand comme une boîte d’allumettes. -. C’est pour vous !-. Je déchirai le papier et trouvai un minuscule coffret de bois, fermé d’un crochet. Je l’ouvris. Posées sur un reposoir de papier de soie, il y avait trois minuscules statuettes, trois femmes nues, de couleurs différentes. Étonnement. -. Je les ai rapportées du Mexique, sans supposer ce que vous étiez en train de vivre. Vous savez que ce pays a l’art de trouver des portes secrètes qui permettent d’entrer à l’intérieur des pensées. Il y a là trois femmes.

Pourquoi trois ? Parce qu’une histoire ne vaut jamais pour elle-même. Et qu’en amour, le piège c’est de n’être obnubilé que par une seule. Observez la première, elle a les yeux ouverts, les doigts serrés, c’est la femme qui donne. La deuxième a les doigts écartés, c’est celle qui prend. Maintenant, regardez attentivement la troisième. Elle a les yeux fermés, les ✋ croisées sur le ventre. Que pensez-vous d’elle -. Je ne savais que répondre, elle semblait sans vie. -. Elle est morte ?-. Non, elle attend, il y a toujours deux femmes à connaître avant de rencontrer celle qui vous attend-.  » Yves Simon (Le prochain amour)

Mon conseil. Cette histoire vous semble banale, hors de propos, peut-être incongrue et sans rapport avec mes habituelles chroniques ? Détrompez-vous, elle a toute sa place dans l’imaginaire et la créativité qui selon, selon la barbouilleuse que je suis et revendique, font le sel de l’art de PEINDRE. Pourquoi ? Parce que, 🖌️en ✋, en vous appliquant sur un portrait de femme, pensez donc plutôt… à celle qui attend. Qui vous attend, peut-être ?