»-. Le scénario pourrait tenir la route. Giacomo écrit à Scanziani et lui révèle la judéité de Myriam. Celui-ci va chez sa maîtresse et la confronte à la lettre. Il s’ensuit une dispute, au cours de laquelle elle lui crève un œil, ou les deux. Elle sait que sa judéité sera dévoilée, la voilà en plus coupable d’un meurtre, et pas n’importe qui, sur la personne du procureur. Plutôt que d’être pendue place Saint-Marc, elle préfère mettre fin à ses jours-. Chapeau ! La suite relève de la corruption de fonctionnaire. Le responsable de la police se rend à son domicile. Il trouve le cadavre de Scanziani, ainsi que la lettre. Il la renvoie à Giacomo, soit parce qu’il le connaît et qu’il est à sa solde, soit dans l’attente d’une récompense. Giacomo garde la lettre, se réservant ainsi un avantage sur le chef de la police qui l’a trouvée. C’est un homme qui a trahi sa mission, il risque donc de trahir à nouveau -.
Pour ma part, j’ai noté ces mots sur la lettre, n’est-ce pas le propre d’une 👗, même belle, de se déchirer -. Je réagis comme vous. C’est très étrange, cette référence à la 👗. Il parle de celle du pape, bien sûr ?-. J’en suis persuadé, surtout à la le lecture de cette autre phrase qui la précède, sans parler du premier d’entre eux, grand amoureux des astres, lui aussi, et toujours prêt à ouvrir la voie aux infidèles de tous horizons…-. Le pape dont parle Giacomo, c’est bien Grégoire XIII ?- . Bien sûr, né à Bologne en 1502, pape de 1572 à 1585, l’année de la mort de Giacomo. Et il était passionné d’astronomie ! Ce qui explique la référence de Giacomo dans sa lettre. Et il venait de Bologne où il avait étudié le droit canon ! À l’époque, la mort brutale des papes prenait des allures de rite… » Metin Arditi (Carnaval noir)
L'atelier peinture de Christine 