Christine dégaine sa carte de crédit… pour la bonne cause…

… de la peinture. N’allez toutefois pas vous imaginer des choses erronées sur mon compte en 🏦, lequel subit de plein fouet l’inflation qui nous frappe tous ! Je parle là d’une vulgaire carte de fidélité, parfaitement périmée, toute carte magnétique faisant l’affaire pour mon projet. J’ai déposé sur une vieille toile plusieurs petits tas de peinture acrylique de formes et couleurs aléatoires, puis les ai largement étalés à l’aide de ladite carte, en faisant des effets d’épaisseur. Puis, travaillant très vite, dans l’humide, j’ai griffé de traits tout aussi fait aléatoires ce fond improvisé.

Il faut ensuite faire preuve d’imagination. Une fois sec, le support raconte une histoire sur toute sa surface, à exploiter selon son goût, après avoir manipulé la toile dans tous les sens pour qu’elle présente son meilleur profil. J’ai opté pour une forêt, et complété sa végétation avec la technique du pointillisme et des couleurs nuancées, pour lui donner relief, ampleur et pertinence. Ce n’est pas très compliqué sur le plan technique. La seule réelle difficulté, mais c’est toujours le cas dans l’art de PEINDRE, est de conserver une gamme chromatique cohérente sans tomber dans un barbouillage de couleurs. Et surtout de garder le cap dans son propos, lorsque l’on a sélectionné un sujet, on s’y tient !

Mon conseil. La toile n’est pas bien grande. L’expérience pas très ambitieuse. J’ai utilisé la carte telle une spatule. J’ai choisi de tenter l’affaire, mine de rien, lors d’une séance d’atelier du jeudi, dans notre créneau imparti de trois heures, ce qui a été largement suffisant pour dégrossir le 🖼️ -tout en m’interrompant toutes les trois minutes pour suivre et même poursuivre mes élèves-. Dans le but, toujours mine de rien, de piquer la curiosité de mes adhérents, de leur démontrer que sortir des sentiers battus est plaisant, ludique, gratifiant. Ma démonstration a eu son petit effet… Je brûle d’envie, mine de rien, lors d’une prochaine séance, de faire leur dégainer leur carte de crédit, à mes élèves, pour la seule bonne cause de la peinture seulement ! – Bien entendu, le tableau, réduit à son fond, n’était pas terminé, il a nécessité une séance supplémentaire, au calme dans mon atelier, pour livrer sa vérité, c’est-à-dire la mienne, dûment végétalisée…