»-. Il aperçoit le ☀️ avant tous les autres. Même quand il n’est pas encore levé. Même quand le ciel est couvert. À travers les ☁️, ou au-delà la courbe de la Terre, le ☀️ inonde l’univers d’une pluie pulvérulente de rayons que son 👁️🗨️ est seul à voir. La nappe de clarté que le ⛅ répand sur le monde est pour lui une foule innombrable où errent et s’entre-croisent cent mille atomes colorés que les autres hommes voient d’un bloc. Il distingue du ☀️ d’été le ⛅ d’hiver, le ☀️ de printemps du ⛅ d’automne. Le ☀️ de l’aube et le ☀️ du crépuscule ne sont pas le même ☀️ que celui des dix ou quinze heures qui se sont écoulées entre son lever et sa chute.

De minute en minute, il suit son apparition, sa croissance, sa décroissance, ses éclipses soudaines et ses brusques retours sur la surface immense de la vie, dont chaque saison, chaque mois, chaque semaine, et le vent, et la pluie, et la neige, et le gel, changent le caractère et le timbre et l’accent. Il s’amuse à décomposer l’atmosphère la plus grise, la lumière la plus neutre, en prismes opalescents où les carmins, les rouges vifs, les roses, les bleus et les violets d’orfèvrerie et les gemmes réduits en poudre jouent avec le ☀️ sur la chair nue, pour poursuivre ses contours dans les ombres transparentes et redécouvrir peu à peu ses volumes profonds avec un émoi grandissant. » Elie Faure (Histoire de l’art)
Vraiment beau
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Beau tableau 🖼
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