Le départ pour Innsbruck

 »-. L’auberge de relais était obscure. Elle n’était éclairée que par le 🔥 d’enfer qui crépitait dans la cheminée sous des pots, des poêlons, une broche où tournaient les 🐔. Des saucissons, des jambons, des morceaux de lard, des bouquets d’oignons et de fines herbes, des troupeaux de 🎏 séchés pendaient au sombre réseau de poutres qui soutenaient le plafond. Des servantes et des marmitons passaient entre les clients lourdement attablés, allant ranimer des poêles, servir à boire, écumer des marmites, retourner des fritures. Les fumées de pipes se mêlaient à celles de la cheminée. Aux aboiements des 🐕 se faufilant sous les tables, aux gloussements de 🐔 égarées, se mêlaient les jurons des joueurs de cartes.

Projet 🎏 d’avril, court-bouillon de 🐟

Lola, à une table écartée, écrivait à côté d’un bouillon fumant. Une valise tapissière était posée près de son escabeau. Elle baissait les yeux sur sa page en voyageuse qu’impatiente la promiscuité d’une auberge, et qui s’isole. -. La diligence pour Innsbruck, départ dans une demi-heure !- hurla un postillon décoiffé qui passa la tête par la porte, et la reclaqua aussitôt. » Cécil Saint-Laurent (Lola Montes)

Une réflexion sur “Le départ pour Innsbruck

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s