»-. C’est cruel un amour. Ăa ne prend rien aux đ ni aux fleuves. Ăa vit en animal dans une taniĂšre de misĂšre et s’enterrer sur place, au milieu des acacias ou des ronces, lĂ oĂč il a existĂ©, lĂ oĂč Il a pris fin. C’est une inquiĂ©tude, un rĂȘve manquĂ©, une illusion. C’est une parenthĂšse de vie entre des tableaux, une symphonie et des haut-parleurs de gares. Car il n’y a que des sĂ©parations et il n’y a que des retrouvailles. Les dĂ©buts et les fins s’enchaĂźnent pour que le temps demeure absent.

C’est une dĂ©pense inouĂŻe de mots. De gestes, de silences afin qu’une grammaire inĂ©dite trouve sa place entre deux personnes diffĂ©rentes. Rien ne les prĂ©disposait Ă cette union, et le hasard du sexe, du dĂ©sir, d’un rĂȘve d’enfance fait que ces appels invisibles trouvent un ĂȘtre humain Ă envelopper, Ă happer, Ă enlacer, et une histoire se dĂ©clare. Chacun pense Ă la fin, l’apprĂ©hende, mais les mots prononcĂ©s, les gestes assumĂ©s tracent dĂ©jĂ les points de suspension d’une phrase commencĂ©e. Alors, on imagine une strophe, un paragraphe, et c’est un roman qui s’annonce avec ses chapitres, ses drames et son point final. Quelques centaines de pages plus tard, l’histoire est bouclĂ©e. Les livres se referment et les amours se tirent. » Yves Simon (Le prochain amour)
Oh! đ€©
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Beau rĂ©cit et beau tableau đŒ
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