Cinq ans

 »-. Outre les weekends prolongés, les brefs congés et les repos de maladie, Everard pouvait bénéficier de véritables vacances, tous les cinq ans, que la nécessité du voyage aller-retour rendait longues. En raison de la lenteur du courrier, Everard fit mention suffisamment à l’avance de cette perspective de congé, qui plongea Diana dans une profonde préoccupation. Cinq ans, cela comptait dans une existence, ils allaient se retrouver comme des étrangers à leur première rencontre. Quelle serait son impression ? Son miroir lui fournit une réponse immédiate. Bien entendu, l’idée ne lui vint à aucun moment que cinq années d’un climat hostile aux Indes aient pu affecter et transformer Everard.

Projet 🎏 d’avril, bisous de 🐟

En conséquence, elle allait devoir maigrir, teindre ses cheveux, faire réparer ce maudit fauteuil et remettre la ✋ – où donc l’avait-elle fourré, Seigneur ?- sur le solide cendrier de métal contre lequel il aimait tapoter sa pipe. Elle s’attaqua ensuite aux préparatifs complémentaires, parmi lesquels figurait l’éducation de Belle et de Melville, qu’il convenait de familiariser avec la photographie de leur père. Enfin, malgré les efforts déployés pour chasser cette pensée de son esprit, il y avait le souvenir du lit conjugal, chargé de tout le dégoût qu’il lui inspirait, et, plus encore, de la crainte du pire qui flottait à l’arrière -plan. Pour dévouée et affectionnée qu’elle fût, elle se faisait une piètre idée de la fonction maternelle. –On nous a rabaissées à la fonction de mère 🐔 !…- » Norah Lofts (La porte hantée)

3 réflexions sur “Cinq ans

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