Petit matin à Marseille

 »-. Le matin commençait en fanfare, la rue noire de 🌃 prenait son coup de lumière sur les toits déjà couleur de peau d’🍊. Par la fenêtre, malgré les volets de bois, Pascal regardait le ciel bleuir comme l’👁️‍🗨️ de Pestadou le jour où il avait pris le coup de 👊. Les bruits qui montaient étaient comme les étirements de la géante… Marseille, la jeune femme vieille, cherchait la bonne position pour vivre un grand jour sur son lit de collines…. Vieille, parce que les Grecs étaient venus la voir, et les Grecs c’était l’ancien temps. C’est le maître qui l’avait expliqué, ils avaient débarqué un jour avec la 👗, même pour les hommes, les sandales au pied, les accroche-coeurs sur le front. Comme les cagoles de la rue Bouterie. Après, les Romains s’étaient installés avec le ☀️ sur les cuirasses et leur manie de paver les rues. Et, de fil en aiguille, la ville avait grandi. Peut-être qu’elle grandissait toujours, qu’elle pousserait ses 🏡 jusqu’aux grandes plaines de cailloux de Provence.

50×70 cm  »Montée des fleurs » – à Marseille, montée des Accoules, revue et corrigée façon  »bobo » par votre amie Christine, native de la ville

Il dévalait les escaliers, le plumier sautant dans le cartable et courait tout le long de la rue Ferrari, en évitant les seaux, le caca des 🐕 et le torrent du caniveau. Première à gauche et, toujours, au tournant, son pincement au 💙. Il abordait le rivage des grandes gronderies et des vastes rigolades, l’école primaire gratuite, laïque, et, c’était ça le plus emmerdant, obligatoire. Le temps était venu où les frondaisons des platanes transformaient la cour de l’école en fosse sous-marine peuplée d’enfants 🐟. Il ne restait, sur le coup de trois heures, qu’un mince de ☀️, ourlé entre la fin de la dernière file d’🌲et les premières tuiles du toit du préau. C’était aussi le temps des billes, il avait succédé à celui des osselets qui, lui-même, avait remplacé l’époque des yoyos. Dans l’angle compris entre la fontaine d’eau non potable et les rangées de WC aux portes demi-battantes, se réunissait la bande du quartier Chave dans les parfums mêlés et douceâtres des urinoirs et des réglisses mâchonnés le long des récréations. » Patrick Cauvin (Rue des Bons- Enfants)

5 réflexions sur “Petit matin à Marseille

  1. Perso, j’ai grandi dans le quartier de la Blancarde à quelques pas du Bd Chave (côté gare). J’ai grandi dans ce quartier et j’y vis toujours !! Et il n’y a pas si longtemps j’ai travaillé à la rue Ferrari, dans un immeuble récent géré par l’agence dans laquelle je bosse. Le monde est tout petit !!!

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  2. J’aime le contraste entre les maisons toutes serrées qui nous placent clairement en milieu urbain et l’espace très ouvert de la rue. Ça m’évoque à la fois le côté restreignant de la ville et l’ensemble des possibilités qu’elle offre.

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