»-. Composée en 810 par le mandarin et poète Jiang Fang, cette nouvelle narre le tragique destin de Petit-Jade, fille préférée d’un 🤴 de Huo, descendant du grand-duc Li. Née d’une esclave du gynécée princier, elle fut, à la mort de son père, chassée par ses demi-frères. Sous un nom d’emprunt, elle vivait modestement dans un quartier populaire quand Li Yi, poète déjà renommée en dépit de son jeune âge, entendit parler de son éblouissante beauté. Aussitôt qu’il l’aperçut, il en tomba éperdument amoureux et bientôt lui promit le mariage. Hélas, la mère du jeune homme ne voulut pas d’une alliance qu’elle croyait en-dessous de leur condition. C’était une époque où il était inconcevable qu’un fils ne déférât point, en matière matrimoniale du moins, aux volontés de sa mère.

Li Yi épousa une fille de bonne famille qu’on lui avait choisie. Puis, pour échapper aux recherches de celle qu’il avait trahie, partit cacher sa honte en province. Comprenant son infortune, Petit -Jade se mit à dépérir. Le peu qu’elle possédait fut dévoré par les devins, magiciens et autres charlatans consultés dans l’espoir qu’ils retrouveraient son bien-aimé. Bientôt, elle n’eut plus rien et devint la cliente assidue d’un certain Hou Jinxian, libraire au Marché de l’Ouest, l’histoire rapporte qu’elle lui vendit en secret, un à un, tous les livres de sa bibliothèque. Puis, tout finit comme on était en droit de s’y attendre, mal ! Mais… ce n’est pas là notre propos. » Jean-Michel Truong (Le successeur de pierre)
Triste histoire joli portrait
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